Voyage à Sainte Marie « Nosy Boraha » (album photos associé : vacances à Sainte Marie)
Un petit air du bout du monde… quelques jours en toute intimité... Pas de grandes aventures, juste vivre au rythme Moura…Moura….. Nous sommes allés dans un hôtel nommé « la crique » en bordure d’une mer translucide, à l’ombre des cocotiers.
Un véritable aquarium. Nous avons été épatés par les enfants. Palmes, masque et tuba pour Philippe et moi et masque pour Elisa. Même pas peur ! Elisa nageait dans 5 mètres d’eau en apnée ! Et elle tient très longtemps ! Alex jonché comme sur un trône dans le dos de Philippe regardait les poissons, plongeant de temps en temps ! Nous avons passé de longues heures à explorer le lagon, à la recherche de grottes sous-marines, et de poissons plus beaux les uns que les autres. Pour les amateurs de baleines, c’est en juillet et aout qu’ils pourront les observer à volonté. De la Crique, on a même pas besoin de prendre un bateau tellement elles sont proches. Nous y retournerons sûrement à cette époque deux trois jours.
Au menu midi et soir carpaccio…brochettes de poissons….apéro…
Nous avons visité le cimetière aux pirates…Pour cela, à marée haute, il faut emprunter une petite pirogue, au travers de la mangrove. L’île est hantée par les âmes des nombreux pirates qui la peuplèrent. Un cimetière bien lugubre, aux tombes légèrement entrouvertes… sur une colline luxuriante.
Nous sommes également allés visiter l’île aux nattes… encore plus paradisiaque ! nous avons fait une petite rando... mais très petite....Dur dur de faire bouger Philippe qui avait envie de farnienter.
Un peu de culture maintenant ! (extrait d’un site)
« L'île Sainte Marie doit son nom aux navigateurs portugais qui la baptisèrent, comme le voulait la tradition, par le saint du jour de la découverte. Peut- être était-ce pour remercier la Vierge Marie de les avoir protégés d'un naufrage ? Ce nom acquis au XVIe siècle avait été précédé par le nom de Nosy Boraha car ses habitants se disaient "zafi-boraha". C'est-à-dire descendant de "Boraha". Au début du XVIIIe siècle, la côte nord-est de Madagascar ainsi que l'île Sainte Marie étaient fréquentées par de fameux corsaires (aussi appelés forbans). Ceux-ci entretenaient de bonnes relations avec la population, bénéficiant ainsi d'un "havre de paix" dans l'Océan Indien. Nombreux sont ceux qui s'installèrent et firent "souche" à Sainte Marie. Leurs descendants étaient surnommés "malates" (par déformation du mot mulâtre). L'un d'entre eux, un certain Ratsimiloatra (fils d'un pirate anglais et de la fille d'un chef de Sainte Marie) réussit à s'imposer et à créer un véritable royaume s'étendant de Foulpointe à la baie d'Antongil. Il régna ainsi durant trente années sur le pays Betsimisaraka. À sa mort, en 1750, sa fille Betty hérita de l'île Sainte Marie. Celle-ci partagea les mêmes sentiments de sympathie envers les Français que son père et sous l'influence du caporal "La Bigorne", l'île fût cédée au roi de France. La cession reçut l'aval de tous les chefs traditionnels et l'acte fut signé le 30 juillet 1750, par Gosse, Adam de Villiers et les officiers du navire Mars. "La Bigorne", initiateur du rattachement de l'île Sainte Marie à la France, mérite que l'on s'attarde à son histoire peu commune. Jean Onésine Filet dit "La Bigorne", Gascon d'origine, s'engage à bord d'un navire de la Compagnie des Indes qui commerce entre Madras et Pondichéry. Blessé lors d'une bataille contre les Anglais, il doit regagner l'Ile Bourbon avec ses galons de caporal fraîchement acquis. Enfin guéri, une liaison galante avec la femme d'un officier l'oblige à prendre la poudre d'escampette à bord d'une frêle embarcation que les vents et les courants pousseront jusqu'à l'île Sainte Marie. Après avoir passé plusieurs jours sans vivre ni eau, il est recueilli et soigné par des jeunes femmes de l'île. Parmi celles-ci, Betty, qui n'est autre que la fille du roi Betsimisaraka Ratsimilaotra. "La Bigorne" épouse Betty peu de temps après. À la mort du roi, Betty hérite de l'île Sainte Marie et "La Bigorne" se retrouve de ce fait, prince consort. Après le traité de rattachement à la France, Gosse, devenu administrateur de l'île, se met à dos l'ensemble de la population par ses mauvais agissements. En 1753, après plusieurs tentatives de complots à son encontre, la veuve de Ratsimilaotra "Mamadion" fomente un soulèvement qui débouche sur le massacre de la communauté Française. Betty, ayant été écarté de cette action, réussit tout de même à sauver quelques Français. La même année, un navire est envoyé de l'Ile de France pour reprendre possession de Sainte Marie et punir les auteurs de la révolte. Des fortifications sont alors bâties sur les hauteurs d'Ambodifototra afin d'en assurer la défense. Peu de temps après, la belle Betty s'en alla finir ses jours à l'Ile de France (Ile Maurice). Dès 1761, le comptoir de Foulpointe est préféré au site de Sainte Marie car la place fournit de nombreux zébus utiles à l'île Bourbon et à l'île de France. En 1804, Sylvain Roux est nommé agent à Madagascar par le général Decaen, alors gouverneur de l'île de France. En 1811, après l'annexion de l'île de France par les Anglais, ceux-ci s'emparent de Tamatave et de la plupart des comptoirs de la côte est de Madagascar. Sylvain Roux est contraint de capituler. Mais l'occupation anglaise sera de courte durée car le traité de Paris, signé en 1814, impose à l'Angleterre de restituer Madagascar à la France. Le 15 octobre 1818, le baron de Maikan, capitaine de frégate, reprend possession de Sainte Marie. En 1821, l'agent Sylvain Roux s'installe sur l'îlot Madame aussi nommé "Lonky". Il meurt en 1823 et est remplacé provisoirement au poste de commandant de l'île par Albrand, avant la venue de Blévec. Puis se succédèrent à ce poste, Schoell, Gailly et Carayon. En 1830, la France conserve ses droits sur l'île bien que l'Angleterre lui ai demandé d'évacuer la baie de Tintingue. L'île Sainte Marie sera rattachée le 27 octobre 1876 à l'île Bourbon, puis le 4 mai 1888 à Diégo Suarez, et enfin à Madagascar le 28 janvier 1896. »
Quelques nouvelles de Tana
De retour la veille de Noel dans la pollution de Tana… le frigo vide…. Nous sommes partis à la recherche d’un resto. Dommage, je n’avais pas mon appareil photo. Mais les rues d’Ivato étaient noires d’une folle euphorique.
Le père noël qui a sous traité la fabrication de ses jouets à la chine est passé le lendemain matin ! Elisa a expliqué à ses copines que si elles n’avaient pas eu de jouets à Noël c’est par ce qu’elles n’avaient pas écrit de lettre au père noël ou qu’elles n’avaient surement pas été sages… Les filles ont été supers, elles ont souri en laissant parler ma moralisatrice d’Elisa, et lui ont répondu qu’elles avaient eu des chocolats à la place.
L’ambiance à Tana est chaude. Un manda d’arrêt a été lancé sur le maire de Tana par le président pour avoir réuni des opposants de son régime. Il y a un air de révolte qui souffle… L’immense tour hôtel de luxe construit en 6 mois par les chinois pour le sommet Africain a subi des déflagrations suite à une explosion de gaz… quelques blessés… mais il y a déjà eu tellement de morts durant sa construction que cela ne compte presque pas ! Les chinois envahissent Madagascar… avec leurs constructions sans norme…leurs copies de fringues… leurs jouets qui ne durent pas plus d’une journée…