escapade lemurs'parc

21 septembre 2008

escapade lemurs'parc

Bonjour tout le monde.

Venez je vous emmène pour une petite journée loin de tout.

Petit weekend end entre femmes… j’oubliais mon Alex! Les hommes sont partis jouer à la guerre pendant 8 jours…

Pour le quotidien tout irait bien si les câbles électriques n’avaient été, une fois encore, victimes d’une tentative de vol… conséquence cela fait 24 heures que nous n’avons plus d’électricité… Ca c’est la surprise du dimanche matin ! Il faut donc vider le frigidaire, le congélateur et tout déposer chez Catherine. Je décide de ne pas faire fonctionner le groupe électrogène car nous partons pour la journée, il faut dire qu’il fait un boucan d’enfer… je vais donc épargner les voisins qui n’ont pas la chance d’en avoir un. De plus je n’ai apparemment plus internet depuis samedi…

Départ pour le Lemurs’park. Après une heure de route, un vomissement d’Alex, et les « j’ai mal au cœur… il fait trop chaud… il faut que je marche…. d’Elisa» nous arrivons sur le site. Une journée hors de Tana est la bienvenue pour tout le monde.

C’est un parc franco-japonais, où cohabite une 10ène d’espèces de lémuriens en semi -libertés. Le parc, très arboré, possède une réserve de végétation typique de l’île rouge. Malheureusement, c’est la fin de l’hiver et il n’y a aucune fleur ou feuille ! ou il faut aimer les plantes grasses ! Les meilleurs mois pour apprécier la végétation sont les mois de novembre à février. Nous trouvons toutes sortes de baobabs, d’arbres à latex, cactus… et beaucoup d’autres que je détaillerai après quelques recherches sur internet.

Les lémuriens sont considérés comme les primates les plus primitifs. A l’origine ont supposait qu’ils vivaient sur le continent Africain, suite à une catastrophe naturelle, portés par des troncs d’arbres, ils ont échoués sur la grande île. A leur arrivé, ne rencontrant pas de prédateurs (pas de carnivores sur l’ile) ils ont colonisé les vastes forets. Aujourd’hui ils disparaissent en raison de la déforestation intensive. (On coupe les arbres pour créer des zones agricoles, pour l’élevage, et pour faire de beau salon de jardin en teck et en palissandre…sachez que l’argent des beaux salons de jardin ne revient pas aux malgaches… peut être au chinois qui sont entrain de coloniser l’île…).

Les lémuriens ont disparu d’Afrique, décimé par les carnivores.

Les enfants ont bien marché…Elisa a eu sa dose de vocabulaire à faire rentrer dans son petit cerveau « nocturne, diurne, mimétisme, déforestation… » mais j’avoue que pour les faire avancer j’ai du avoir recours un bon chantage aux gâteaux… et aux cadeaux qui nous attendaient dans la boutique…

Après un petit repas, Alexandre a craqué sur une petite voiture faite en boîte de conserve (typique de l’artisanat malgache) et Elisa pour un sac à main…et un de plus !

Comme nous sommes des femmes très organisées… nous n’avions pas rechargé les batteries des appareils photos et nous sommes tombées en rade…. Alors désolée, vous n’aurez pas de photos de la deuxième partie de la journée. Nous reviendrons avec les hommes à la bonne saison !

Nous avons continué la nationale 1 sur quelques kilomètres à la recherche d’une rivière pour les enfants (31°dehors). Et là le bonheur… Plus de bruits, plus de pollution…un peu de fraîcheur… seulement la rivière rouge chargée de limon. Elisa c’est fait un petit masque d’argile… Alex s’est trempé les fesses…et nous, la tête dans nos bouquins pour chercher la suite du programme.

Tout nous donne envie… nous voudrions tout voir, tout visiter mais sans guide, découvrir aux rythmes de nos rencontres et de nos fausses routes… Bref, nous trouvons quelques sites qui nous semblent intéressants mais imprononçables en français. Nous essayons de demander notre chemin à un monsieur qui se lave dans la rivière non loin de nous (ça c’est notre côté français sans gène… j’ai regretté de ne pas avoir attendu qu’il finisse de se laver…) J’ai dit « bonjour » il m’a répondu « merci »… le seul mot qu’il devait connaître dans notre langue… mais toujours avec un sourire qui n’existe qu’a Madagascar. (J’aimerais que les enfants en prennent de la graine !).

Nous remontons en voiture pour nous arrêter un peu plus loin sur un rocher que nous croyons reconnaître du guide du routard. Catherine s’essaye au 4/4… Elle est super douée, sauf que les garçons ne nous ont pas montré comment le mettre dans la bonne position… mais nous avons réussi à passer ; Nous sommes arrivés dans un village où personne ne nous a dit « vasa riche, donne argent à moi »… mais que des sourires, de la gentillesse et un peu de moquerie de voir deux femmes et deux mômes pommés au milieu de nulle part ne sachant dire que « bonjour, au revoir, merci » en malgache. Nous avons quand même compris que nous n’étions pas au bon endroit.

Comme il est déjà tard, et que nous ne voulons pas rouler de nuit nous décidons de rentrer et je prends le volant. Les enfants, les yeux remplis d’images se sont endormis comme ils pouvaient à l’arrière, et nous retournons vers la pollution.