évolution d'Elisa et Alexandre quelques différences avec leurs copains
Evolution des enfants
Je vais peut être choquer certains mais l’observation de mes enfants dans un milieu qui apriori leur est totalement étranger me passionne. Je reste parfois de très longs moments à les regarder jouer avec leur bande de copains. Il m’arrive même souvent de regretter que certains parlent notre langue. Comment Elisa et Alexandre font pour communiquer, pour s’en faire des copains de jeux, … Et vice versa comment tout ces enfants se sont appropriés si rapidement Elisa et Alexandre. J’aime leurs regards amusés à chaque plainte de mes enfants (ils doivent se dire que les enfants vasas pleurent beaucoup, réclament tout le temps…) Deux cultures sociales et familiales si différentes et pourtant tant de ressemblance dans leurs codes de communication. L’avantage, est que la barrière du langage épure les comportements. Alexandre, devient beaucoup plus physique avec les autres enfants, alors qu’il est en pleine acquisition du langage. Tantôt très agressif, tantôt très coopérant, il recherche le contact physique. Elisa prend l’accent malgache français avec une rapidité étonnante. C’est très amusant d’entendre cette petite tête blonde rouler les R…
A ce propos, je me suis fait interpeller par la responsable de la cantine ! Devinez pourquoi ? son comportement ! La responsable m’a dit qu’elle était plus malgache que certains enfants malgaches de l’école française ! Elle entraine les autres enfants à retirer leurs chaussures, à jouer dans la boue, et à grimper sur le seule arbre de la cour ! Elle m’a dit qu’elle trouvait Elisa très très vivante ! J’ai répondu que je préférais qu’elle se roule dans la boue à 5ans plutôt que lui offrir une thalasso à 18 ans !
Photo vous apercevrez les petites voitures locales !. Très facile à construire, un bout de bambou dans lequel on glisse un fil de fer. A l’une des extrémités, le fil forme un volant, à l’autre, il est relié à un autre fil de fer en son centre placé perpendiculairement. De chaque côté de ce dernier 4 bouchons de bouteilles sont percés servant de roues… voilà après ont fait la course… les enfants ici sont des graines de champions… ils ont des foulées immenses… Elisa a laissé tomber, elle donne le départ et contrôle l’arrivée. Alexandre suit… mais il est beaucoup plus grand qu’un enfant malgache de son âge et également beaucoup plus lourd ! Alors il râle à la traine ! Les enfants, ici, à deux ans sont beaucoup moins stimulés cognitivement qu'en France et certainement également d’un point de vue moteur, ils sont donc plus calmes, beaucoup plus passifs. Ils peuvent rester des heures assis à côté de leur maman ou de leur grande sœur sans bouger et sans pleurer. (Moi cela ne m’est jamais arrivé !). Mais cette différence ne s’observe plus à 5ans… car ils vivent tout le temps dehors et à première vue, ils me semblent beaucoup plus agiles, rapides que nos petits enfants. Rectification, ma comparaison est nulle. Elisa a toujours vécu en ville et en appartement. Il me faudrait pouvoir comparer avec un enfant élevé à la campagne bien sur. Néanmoins, une chose est sure, ici les enfants sont indépendants bien plutôt que chez nous. Certains esprits critiques pourraient dire qu’on les laisse se débrouiller seuls, qu’ils sont laissés en quelque sorte à l’abandon. Mais c’est totalement faux. Ces enfants sont beaucoup moins abandonnés que les nôtres laissés devant la télé des heures durant pour pouvoir préparer le repas tranquille ! Ils sont certainement comme l’étaient nos parents dans les campagnes. Ils ne sont pas surprotégés, ils vivent un certain nombre d’expériences loin du regard des adultes, entre pairs, et ce doit être bien agréable de ne pas avoir cette pression constante de l’adulte qui a toujours peur !.
Cela m’a été atrocement difficile de les lâcher…. Même si je sais qu’ils sont une bande, avec des grands de 10 ans, j’ai du mal à ne pas être derrière, surtout quand je vois Alex monter en haut de l’arbre. Là j’ai mal au ventre… Mais je progresse tous les jours ! De plus il y a une solidarité plus importante que ce que j’observais au jardin public en France. (Désolée, mais le jardin public des prébendes à Tours était le haut lieu de rencontres de toute l’école d’Elisa) Les enfants font attention aux uns et aux autres.
Je m’arrête il faut que j’aille chercher les enfants à l’école. C’est ma première sortie en voiture seule.